Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  le blog giddaymate

Mighty Barrington

En Australie, pour ceux que ne le savent pas, le week-end de Pâques s’étant sur 4 jours : le vendredi ainsi que le lundi sont fériés. Le mois d’Avril est un peu comme notre mois de Mai en France, il y a trois jours fériés : 2 pour Pâques et un pour ANZAC day (commémoration d’une terrible bataille des troupes australiennes et néo-zélandaises à Gallipoli sur les côtes turques). Cette année nous avons eu trois semaines de 4 jours, au joie au bonheur ! Et quelle joie de pouvoir en profiter.

Vivien était très tenté pour aller faire un tour dans les montagnes, mais cette fois-ci un peu plus loin que les Blue Mountains. Nous nous sommes donc lancés dans les préparatifs qui consistent :

·       pour ma part à tourmenter un copain qui avait notre tente, ainsi que notre précieux bouquin sur les campings pas chers dans le NSW

·       pour Vivien à passer son temps sur Internet ainsi que dans la bibliothèque de North Sydney pour y trouver les meilleurs spots pour camper, marcher ou se promener à vélo. Il est très fort pour ça et franchement, moi ça m’arrange !

Nous décidâmes de partir pour les Barrington Tops, le vendredi matin, pas trop tard parce que nous avions Kellie et Tas à l’appart et que c’était la dernière fois que Vivien aller les voir (snif !).

Nous partîmes donc sur les routes très encombrées avec un peu d'appréhension (au moins de mon côté) car j’avais un peu peur de ne pas trouver un super coin pour camper… ben oui ! dans ce genre de long week-end tout le monde part camper. Et il faut savoir qu’une grande partie des Australiens aiment camper et ont tout le matériel ! Il faut le voir pour y croire !

Nous arrivâmes en fin d’après midi, sur les routes en terre battues des Barrington Tops. J’avais repris le volant pour cette partie et je peux vous dire que Vivien ne faisait pas le malin. Il parait que j’allais trop vite dans les descentes. Je suis quand même contente qu’il n’y ai pas eu de gros 4x4 venant à contresens. J’ai peut être oublié de le préciser mais nous étions sur ces routes en terre battues sur quelques dizaines de kilomètre, elles étaient assez étroites et souvent abîmées (énormes nids-de-poule qu’il faut s’amuser à trouver avant que les pneus d’AXL s’y mettent ! Mais qu’est ce qu’on se marre !)

Notre première tâche fut de trouver un campement. Malheureusement la plupart des aires de campings étaient occupées, le terrain était pour le moins boueux et nos voisins éventuels n’avaient pas l’air d’être très accueillants. Nous décidâmes donc de nous trouver un petit coin pas très loin de la route et d’une rivière pour poser notre tente .


L’endroit était très agréable, nous étions à l’abris des regards et dérangés seulement par le bruit des branches d’eucalyptus ainsi que des multiples animaux fuyants les campings surpeuplés :-) Pour la première fois depuis 4 ans, je me suis faite piquer par des orties. J’ai était très surprise d’en trouver car je pensais que cette plante était européenne.

Le lendemain, nous décidâmes de partir faire une marche de deux jours dans le parc national. Nous camperions dans l’un des campings situés en haut de la montagne ! (Là haut dans la montagne… y avait pas de chalet !) Nous preparâmes nos deux sacs à dos tout neufs que nous n’avions utilisé que pour trimballer nos affaires d’un pays à un autre, Noël dernier. La montée fut rude, huit cent mètres en cinq kilomètres. Comme pour moi quand Vivien m’a expliqué la marche, ça ne vous dit certainement rien du tout mais après l’avoir fait je peux vous dire que c’était dur !
Ce qui est bien dans ce genre de marche c’est qu’on sympathise très vite avec les différentes personnes que nous rencontrons. Nous parlâmes un peu avec un père et sa fille qui allaient quitter la grande route pour un tout petit chemin que nous n’avions même pas remarqué. A en croire ce qu’ils nous disaient, ils allaient descendre assez profond dans la vallée pour remonter aussi sec de l’autre coté et tout ça avec des énormes sac à dos. Cela avait l’air d’être très tentant :-)


Le chemin était vraiment agréable bien qu’un peu pentu. La végétation était assez changeante entre le forêt de fougères géantes suivie par des grands arbres super rare dont l'antartic beech (une sorte de hetre) et on a un peu l’impression de traverser une forêt française. La montée fut rude mais pas si longue que ça, ce qui fait qu’arrivait au campement (Wombat Creek) nous posâmes la tente et décidâmes d’aller faire un tour. Il n’était que 2h après tout. Nous montâmes à Carey’s Peak où la vue était vraiment superbe et où les huttes ont quelques problèmes pour tenir droite…

La fin de la journée c’est passée dans une très belle forêt a essayer de voir des animaux sauvages (petites perruches et oiseaux lyres !) et de prendre quelques photos des alentours. La nuit à Wombat Creek fut assez froide et peu reposante.

Le lendemain nous prîmes notre temps pour redescendre cette montée qui fut temps détestée le jour précédent. Nous avions pensé faire un peu de vélo après cette marche mais mes genoux ainsi que la fatigue nous découragèrent de toutes tentatives VTTéne (pas très français ça !) du moins pour le moment.

Le soir nous décidâmes de changer de coin et d’aller camper un peu plus au nord et tombâmes sur une perle rare. Le coin était presque désert, la vue était superbe et le couple qui nous a rejoint quelques heures après notre arrivé était vraiment très sympa. Le soir, au coin de leur énorme feu, nous avons discuté d’un peu de tout et Jack nous a même dit ou aller pour faire du vélo. On avait quand même pas trimballer les vélos pour ne pas s’en servir ! 


Le lundi, dernier jour dans les Barrington, nous enfourchâmes nos vélos et en avant jeunesse ! Beaucoup de descentes d’un coup. Je n’avais qu’une peur c’était la remontée. Nous stoppâmes pour une petite marche à « Jerusalem Creek » très jolie cascade comme le montre les photos. Le retour fut beaucoup plus dur que prévu. Je me rappelle encore de papa ne comprenant pas l’esprit des motos vertes et le principe de détruire les chemins avec ces engins. Je suis totalement d’accord avec lui. C’est p..ns de machines avaient complètement rabotés le chemin que nous avions décidé de prendre et il n’y avait qu’une seule possibilité (nous montions je vous le rappelle) et c’était de pousser le vélo… Le chemin n’était pas plat mais séparé en deux par une énorme tranchée… Le reste était beaucoup plus agréable, je passe la descente que nous avons du remonter quand nous nous sommes aperçus que nous étions sur le mauvais versant de la montagne.

La rentrée vers Sydney fut beaucoup plus tranquille, la voiture n’était plus aussi propre qu’avant et nous avons même profité d’un couché de soleil sur la Hawksberry river.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Quel beau pays et surtout ce que c'est agréable de pouvoir planter sa tente n'importe où sans être dérangé. Merci Emmanuelle pour ces belles images qui font réver.Bises et à la prochaine fois.André
Répondre