Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  le blog giddaymate

Joyeux anniversaire Vivien

Pour mon anniversaire, nous avons pris un long week-end pour aller dans le Lamington National Park qui se trouve dans le Queensland à la frontière avec le New South Wales. C’est au niveau de la Gold Coast fameuse pour ses hauts buildings au bord de l’eau et sa plage de Surfers paradise dont le nom vient d’un hôtel pas des vagues pourtant de qualité. C’est juste pour situer parce que sinon on était a plus de 1000 m d’altitude. 

Le week-end n’a pas très bien commencé puisque notre vol a été retardé de plus de 2 heures en raison du brouillard qui enveloppait Sydney. Pas de problème, Jim, le chauffeur de la « lodge », Bina Burra, nous attendait. Parce que pour une fois pas de camping, mais une chambre dans un bâtiment inscrit au patrimoine de l’humanité dans un parc national lui-même inscrit pour ses espèces rares.

Sur les bons conseils de Jim, nous avons réservé un transfert en bus pour l’autre partie du parc d’où nous sommes revenu en marchant le long du Border Track (22 km) qui comme son nom l’indique, suit la frontière entre le Queensland et NSW. 

Nous étions déjà allés à Green Mountain (ou O’Reilly) et avions adorés, raison pour laquelle nous sommes revenus au Lamington NP. La route pour arriver traverse une foret dense humide (rainforest) très impressionnante surtout par temps couvert ou sombre. 

Apres un départ prolongés pour cause de piles mortes dans l’appareil photo, nous voilà partis le long de ce chemin étroit mais relativement plat et facile.

 

Le temps est à la pluie légère mais sous la couverture végétale dense, nous ne sommes pas vraiment mouillés. Les nuages s’accrochent dans les arbres et donnent cet aspect brumeux à la forêt assez surréel et mystique. Cette sensation est renforcée par la présence de ces hêtres de l’Antarctique (Antarctic Beech ou Nothofagus moorei) dont nous avons parlé dans l’article sur Barrington Tops. Le Lamington NP est l’endroit du monde le plus au nord où l’on trouve ces arbres dont les graines ont besoin de températures inférieures a zéro pour germer. Ces températures n’étant jamais vu dans le Queensland, ces hêtres utilisent un autre moyen de reproduction en poussant un ou plusieurs nouveaux arbres à partir de la base d’un arbre mourrant. Cela donne des cercles (jusqu'à 10 m de diamètre) d’arbres totalement semblables génétiquement. Ces arbres sont en fait un seul qui peut ainsi atteindre quelques 3000 ans d’age.

  

 

La marche est assez facile et nous arrivons rapidement a l’un des nombreux et très impressionnants points de vue….d’où l’on ne voir qu’un mur blanc et parfois une masse sombre qui semble être une montagne. C’est raté pour la vue sur la vallée qui est en fait le cratère érodé d’un volcan éteint (le 2ieme plus grand au monde). En revanche l’impression de solitude et d’isolement n’en est que renforcée.

Nous continuons et pique-niquons où l’on a finalement une vue dégagée. 

Plus tard nous atteignons un croisement indiquant Binna Burra à 7,4 km par le Border Track ou 10 km par Coomera track. Il n’est que 2 heures et le Coomera track semble passait près de chutes d’eau qui doivent être impressionnantes avec la pluie. Nous optons donc pour la version longue et ne sommes pas déçus de notre choix : on ne cesse de traverser la rivière devant des chutes d’eau toutes plus impressionnantes les unes que les autres avec un final à couper le souffle. Depuis une plateforme, on a vue sur une gorge de plus de 100 m de profondeur dans laquelle se jettent 2 chutes d’eau. Les derniers kilomètres sont parcourus en silence, la fatigue commençant à se faire sentir d’autant plus que le chemin montait.  

  

Le retour sur le Border Track nous annonce que l’on a plus que 1,9 km à marcher avant la douche. Après avoir marché 25 km dans la journée, une douche, un repas et un bon lit chaud ont été grandement appréciés. 

Le lendemain, moins de kilomètres avec une boucle sur Daves creek qui passe au travers de 5 types d’habitats différents et offre plusieurs points de vue sur la vallée que le chemin surplombe. Le temps est au beau fixe et nous adoptons un train beaucoup plus relax que la veille, nous arrêtant souvent pour contempler la vue.

Nous rallongeons la circuit en allant voir plus de chutes d’eau toujours aussi magnifiques les unes que les autres. 

Au retour nous essayons sans succès, d’apercevoir l’oiseau responsable d’un cri qui ressemble à un bébé qui pleure. On apprendra plus tard que cet oiseau est appelé Green Catbird et a été responsable de la perte de nombreux colons qui pensaient qu’il s’agissait d’un bébé aborigène abandonné.Comme les 2 jours précédents, nous avons vu tout plein de pademelons (ou padimelons d’après Binna Burra Lodge)  qui sont de minuscules kangourous pas plus hauts que 40 cm. 

La journée s’est terminée par un couché de soleil magnifique sur les montagnes et un petit briefing sur les « Albert Lyrebirds », oiseaux en voie de disparition et unique à cette région.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Toujours des endroits si sauvages. Et dire que l'Australie est réputée pour ses déserts ! Je constate que avez des âmes de Robinson et qu'en tout cas vous savez profiter de vos moments de congé. J'ai bien aimé la dernière image de la jungle sous le brouillard. Bises. André
Répondre